Dans le spectacle « Subjectif Lune », Les Maladroits se rient des théories complotistes

Parmi les « Onze dictons pour être au monde à sa façon », sorte de profession de foi disponible sur le site de la compagnie Les Maladroits, figure en bonne place cette phrase : « Les bibelots sont nos mots ; glanage, assemblage et bricolage sont nos adages ! » Et des bibelots, justement, il y en a beaucoup dans la dernière création en date de cette troupe créée à Nantes en 2008, Subjectif Lune. Certains particulièrement kitsch, comme une assiette en porcelaine à l’effigie du président Kennedy, qui a joué un rôle décisif dans la conquête spatiale américaine, événement au cœur du spectacle avec les premiers pas de l’homme sur la Lune, le 21 juillet 1969. Et d’autres, notamment une multitude de figurines en plastique et d’objets miniatures, qui renvoient à l’enfance, jamais très loin dans l’univers théâtral des quatre camarades de jeu, fondateurs des Maladroits : Benjamin Ducasse, Valentin Pasgrimaud, Hugo Vercelletto et Arno Wögerbauer.

Comme souvent dans leurs spectacles, notamment la trilogie formée par Frères (2016), Camarades (2018) et Joueurs (2021), ils mêlent théâtre d’objets, vidéo en direct et récit historique. C’est d’abord en recueillant, en 2017, des témoignages sur Mai 68 pour nourrir le texte de Camarades, auprès de leurs parents et grands-parents, entre autres, qu’ils ont découvert que les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune revenaient souvent comme un moment fort dans les souvenirs de cette époque. Très vite, ils ont eu envie de développer une histoire à partir de cet événement.

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