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Histoires Web mercredi, mai 14
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Frêle sous son sac trop lourd, Eva (les prénoms des élèves ont été modifiés) arrive en milieu d’après-midi dans le couloir qui sert de salle d’attente à l’infirmerie commune au collège et au lycée du Barp, en Gironde. Lundi 5 mai, jour de rentrée des vacances de printemps pour la zone A, l’endroit n’a pas désempli depuis le début de la matinée. Eva, elle, franchit le seuil du bureau de Valérie Lejeune pour la première fois.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? », demande calmement l’infirmière, qui exerce en milieu scolaire depuis 2020, après avoir travaillé en protection maternelle et infantile. Un long silence s’installe puis Eva se lance, la jambe droite tremblante de nervosité : « Je viens vous voir parce que cela fait plusieurs fois que je fais des crises d’angoisse, je ne sais pas pourquoi. Je ne me sentais pas bien en classe de français. »

Valérie Lejeune engage avec bienveillance la consultation pour en savoir plus : « Ça fait longtemps ? », « Qu’en est-il de ton sommeil ? », « Tes parents sont au courant ? », « Ça va le collège, les cours, les copains ? », « Tu te scarifies, Eva ? »… Il en ressort que l’adolescente, « un peu perdue », dort très peu et fait des crises d’angoisse depuis plusieurs semaines, mais n’a pas réussi à en parler à ses parents. Dans les confidences à demi-mot d’Eva, Valérie Lejeune entrevoit une situation familiale complexe, une séparation difficile. « Je vais appeler ta maman pour lui en parler. C’est important qu’elle soit au courant. Tu peux retourner en cours ? Reviens me voir demain pour me dire comment tu vas », conclut-elle.

« La chance d’avoir du renfort »

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