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Histoires Web mercredi, août 13
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En Espagne, le fantastique, nourri par le poids du catholicisme, a engendré des images déviantes et des scènes traumatiques. L’éditeur Carlotta a eu la bonne idée de rassembler en coffret deux curiosités horrifiques, Une bougie pour le diable (Una vela para el diablo, 1973) d’Eugenio Martin (1925-2023), et Poupée de sang (Escalofrio, 1977), de Carlos Puerto. Ces deux spécimens sont représentatifs du filon des années 1960-1970 connu sous le terme de « fantaterror », la vague d’effroi hispanique, réponse locale à la déferlante du studio anglais Hammer.

Si la Movida madrilène des années 1980 a célébré la libération post-franquiste, la révolte s’était amorcée plus tôt, dans les marges du genre, alors que l’agonie de la dictature voyait une relâche de la censure. Les films présentés, jalonnant cette période de transition démocratique, charrient un imaginaire à la croisée du macabre et de l’érotisme qui jouait alors un rôle de catharsis, autant que de manège à sensations.

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