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Vendredi 8 août au matin, une pellicule de cendres recouvre l’aile d’un avion Beechcraft garé sur la base aérienne de Garons (Gard). Sylvain Magnien, qui vole avec l’appareil depuis 2020 pour cartographier les feux, estime que « ce simple détail raconte le profil hors normes du feu de l’Aude. D’ordinaire, il n’y a pas de cendres en altitude ». Mardi, au jour 1 du sinistre, c’est lui qui a cartographié, dès 17 heures, les contours du monstre de flammes qui a parcouru 16 000 hectares en soixante-douze heures et dévasté les Corbières.

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« C’est mon métier de mesurer les feux depuis le ciel, de calculer leur vitesse et de lister les villages ou les habitations menacées », précise-t-il, afin qu’en moins de trente minutes les pompiers, au sol, élaborent leur stratégie. Là, l’avion de mesure a dû rester bien plus longtemps en vol, face à un sinistre très évolutif – avançant à 5 km/h, ce qui est très rapide – et capable d’envoyer des brandons à 500 mètres, donc de multiplier les départs de feux.

A l’heure où Sylvain Magnien terminait sa cartographie initiale, Jean-Marc Mateo, pilote de Canadair, décollait de la même base pour renforcer une première noria d’avions bombardiers d’eau et de produit retardant – ce liquide rouge qui ralentit la progression du feu en modifiant la combustion du végétal.

Sylvain Magnien, opérateur caméra sur le Beechcraft, sur la base aérienne de la Sécurité civile, près de Garons (Gard), le 8 août 2025.

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