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Histoires Web lundi, janvier 27
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De la cuisine de l’appartement, on aperçoit le terril voisin, vestige du passé minier de la ville. Mais pas sûr que ceux qui sont passés, furtivement, dans ce logement pendant plusieurs mois s’attardaient sur la vue. Leurs visites ne duraient parfois qu’une quinzaine de minutes ; et pour cause, ce T3 de 57 mètres carrés, situé sur l’une des sept collines de Saint-Etienne mais dont la localisation exacte restera volontairement floue, a été un lieu de prostitution entre 2018 et 2019. C’est un renseignement anonyme qui a permis aux policiers d’en finir avec ces passages éclair.

Pour accéder au logement, les clients devaient répondre à une petite annonce en ligne. Guidés par un standardiste qui organisait les détails de la passe, ces hommes payaient 80 euros la demi-heure, 150 euros l’heure complète. Informé du travail à caractère sexuel de ses locataires sud-américaines, leur logeur leur réclamait un loyer deux fois supérieur au prix du marché.

Dans l’un de ses dix autres biens stéphanois, le multipropriétaire de 52 ans protégeait le même type d’activités. En décembre 2022, la justice a considéré qu’il ne s’agissait pas de « loyers » mais de « commissions » sur les transactions sexuelles effectuées. La cour d’appel de Lyon a définitivement condamné ce propriétaire à deux ans d’emprisonnement, pour avoir « aidé, assisté et protégé la prostitution d’autrui ». D’une valeur de 63 000 euros, son trois-pièces, qui a servi à commettre l’infraction, lui a été confisqué.

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