Plus de 142 000 Gazaouis ont été déplacés en une semaine, selon les Nations unies, depuis que le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a rompu le cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne, le 18 mars. Une fuite forcée, dans la confusion et le dénuement, au gré des ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne, à laquelle est soumise une population exténuée par seize mois d’une guerre brutale, d’octobre 2023 jusqu’à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 19 janvier.
Les Palestiniens « ne savent pas où aller. Il n’y a pas de lieu sécurisé à Gaza, ni même de semblant de lieu sécurisé », avertit, depuis ce territoire, Gavin Kelleher, de l’ONG Norwegian Refugee Council, lors d’une conférence de presse commune organisée à distance avec d’autres organisations humanitaires, mercredi 26 mars.
Les autorités israéliennes interdisent toujours l’accès de l’enclave à la presse étrangère. Des familles ont déjà été déplacées à deux reprises en l’espace d’une semaine, relève-t-il. Les tentes manquent cruellement. Des familles se tassent dans des couloirs d’écoles transformées en abris et déjà bondées. D’autres se réfugient près de ce qui reste d’immeubles effondrés, essayant à tout prix de « mettre quelque chose entre eux et le ciel, la nuit ».
Il vous reste 73.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.