L’Union européenne dit à Israël qu’elle « ne peut cacher son inquiétude » concernant la Cisjordanie
« Nous suivons la situation de près et nous ne pouvons cacher notre inquiétude concernant la Cisjordanie », a déclaré la haute-représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, après une rencontre à Bruxelles avec le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar.
Israël a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, quelque 40 000 Palestiniens habitants de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, où l’armée mène une vaste opération depuis un mois.
Ces opérations interviennent au moment où la trêve dans la bande de Gaza apparaît particulièrement fragile. La première phase, entrée en vigueur le 19 janvier à Gaza, après quinze mois de guerre, est censée prendre fin le 1er mars, mais les négociations prévues sur la suite du processus n’ont toujours pas démarré.
« Le cessez-le-feu est une vraie occasion pour briser le cycle de la violence. Il est impératif de passer à la seconde phase », a souligné Kaja Kallas. Dans la bande de Gaza, depuis le début de la trêve, 29 otages israéliens, dont quatre corps, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.
La seconde phase est censée mettre fin définitivement à la guerre, ce à quoi l’extrême droite israélienne alliée du premier ministre Benyamin Nétanyahou s’oppose, menaçant la survie de son gouvernement.
« J’ai entendu les positions de tous les Etats membres, j’ai répondu à leurs inquiétudes et j’ai présenté les positions israéliennes », a déclaré, de son côté, Gideon Saar à l’issue de cette rencontre Union européenne-Israël à Bruxelles.