Douze personnes, dont huit qui attendaient de l’aide humanitaire, ont été tuées par l’armée israélienne, samedi 21 juin, a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, à l’Agence France-Presse (AFP).
Cinq d’entre elles se trouvaient près du corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-il précisé, en ajoutant que 15 personnes avaient été blessées par l’armée dans les mêmes « rassemblements de civils attendant de l’aide humanitaire ». Un événement similaire s’est produit peu après l’aube dans le sud de la bande de Gaza, près du rond-point d’Al-Alam, où au moins trois personnes ont été tuées par « les tirs de l’armée israélienne », selon l’organisation de secours.
Ces lieux se situent à proximité de centres de distribution d’aide gérés par la société Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Des milliers de personnes viennent chaque jour dans divers secteurs du territoire assiégé, dans l’espoir de recevoir de la nourriture, comme l’ont constaté des correspondants de l’AFP.
Scènes meurtrières
Israël a imposé, au début du mois de mars, au territoire un blocus humanitaire, partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. La GHF, soutenue par les Etats-Unis et Israël, au financement opaque, a commencé à distribuer de l’aide fin mai, mais ses distributions ont été marquées par des scènes chaotiques et meurtrières. Depuis, 450 personnes ont été tuées et près de 3 500 autres blessées en tentant d’atteindre les points de distribution d’aide à Gaza, selon le dernier bilan actualisé du ministère de la santé de Gaza, administrée par le Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.
Quatre autres personnes ont été tuées dans des raids aériens israéliens, toujours selon M. Bassal, trois à Choujaïya, dans le nord de la bande de Gaza, et une à Khan Younès, dans le Sud.
L’armée israélienne a également détruit plus de dix maisons dans le nord de la bande de Gaza, où d’importants bombardements israéliens ont été menés au cours de la nuit, d’après la défense civile. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la défense civile.