L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
La rencontre de deux plumes. Hot Milk est le premier long-métrage de la scénariste britannique Rebecca Lenkiewicz, qui avait coécrit, avant cela, Ida (2014), de Pawel Pawlikowski, Désobéissance (2017), de Sebastian Lelio, et écrit She Said (2022), de Maria Schrader. Trois films qui, au-delà de leur qualité, peinent, rassemblés, à dessiner un univers personnel sinon une attention accordée aux personnages féminins. Ils dénotent peut-être davantage la capacité de la scénariste à se mettre au service des autres.
Pour ce passage derrière la caméra, Rebecca Lenkiewicz se frotte ainsi à l’univers littéraire d’une autrice remarquée et britannique comme elle : Deborah Levy. Mais le résultat de cette rencontre, présenté en compétition au Festival de Berlin en février, n’est malheureusement pas tout à fait à la hauteur escomptée.
Traduit seulement en 2024 en français aux éditions du Sous-sol, Hot Milk confirmait à sa publication, en 2016, la promesse placée en Deborah Levy après le bon accueil fait à son roman précédent Sous l’eau (publié en 2011 sous le titre The Swimming Home, et traduit en 2015 aux éditions Flammarion). L’ouvrage comme le film suivent Sofia (Emma Mackey), une étudiante qui accompagne sa mère, Rose (Fiona Shaw), à Almeria, dans le sud de l’Espagne. Incapable de marcher du fait d’un mystérieux mal qui la ronge, elle doit y être soignée dans la clinique privée de l’étrange docteur Gomez (Vincent Perez). Comme un coûteux traitement de la dernière chance.
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