Dans « Chéris ton futur ! », Barbara Carlotti chante ses vertiges existentiels

En vingt ans, la discographie de Barbara Carlotti n’a pas toujours su exploiter le potentiel d’une des voix les plus typées et chaleureuses de la chanson française, souvent associée à l’indolence. Son timbre élégant s’épanouit pleinement, dans différents registres, au long des douze chansons que rassemble son septième album, Chéris ton futur !, composé avec la complicité du musicien et DJ Julien Barthe – officiant sous le pseudonyme Plaisir de France. Derrière cette injonction à l’optimisme confinant à l’inconscience affleurent évidemment doutes et vertiges existentiels.

La première réussite est musicale grâce à la complicité de musiciens repérés auprès de Philippe Katerine, Justice ou Juliette Armanet. En combinant éclats funk et zébrures new wave sur une section rythmique qui joue de la rondeur comme de la tension, les guitaristes Adrian Edeline et David Numwami ont visiblement pris modèle sur Carlos Alomar et Earl Slick, qui œuvraient notamment pour David Bowie à partir du milieu des années 1970.

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