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Histoires Web jeudi, avril 17
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On voudrait y rester. Refaire un tour de la maison. Revoir ce visage d’une femme au réveil, dans son lit, se refléter tel un camée dans un miroir à l’ancienne. Revivre cette sensation de flottement lorsque la caméra, dans sa course lente autour de la table à manger, comme la Terre autour du soleil, nous joue des tours et remonte le temps. Le cinéma portugais nous envoie de réjouissantes nouvelles avec la sortie d’A la lueur de la chandelle, d’André Gil Mata, né en 1978. Filmé en 16 millimètres, ce troisième long-métrage reconstitue la vie de sa grand-mère, Alzira Pinho (interprétée par l’actrice serbe Eva Ras), dans un huis clos savamment déréglé, qui parachève une trilogie après l’électrisant court-métrage House (2010), qui captait les rayons du jour à travers les volets, et Cativeiro (Captivity, 2012).

Il faut imaginer une mécanique à deux engrenages (montage de Claire Atherton) : à l’extérieur, la caméra vient capter les changements de saison dans le jardin, imprimant le rythme quasi horloger de l’œuvre ; à l’intérieur, au contraire, le temps se dissout, passé et présent se mêlent comme les cartes d’un jeu. Ici, une femme âgée au milieu des azulejos ; là, une jeune fille à son piano, ses traits délicats évoquant une peinture de la Renaissance.

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