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Histoires Web samedi, octobre 18
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Depuis le début, Dahbia Benkired n’a cessé de dérouter les enquêteurs. Non pas qu’il y ait le moindre doute sur le fait qu’elle ait tué, le 14 octobre 2022, Lola, 12 ans, la fille des gardiens de l’immeuble où habitait sa sœur, près des Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement de Paris. C’est bien cette jeune femme alors âgée de 24 ans que l’on voit, sur les films de vidéosurveillance de la résidence, entrer à 15 h 23 avec l’adolescente, sortie du collège quelques minutes plus tôt. C’est aussi dans la malle que plusieurs témoins l’avaient vue chercher à transporter qu’a été retrouvé, dissimulé sous un drap, le corps de Lola, la tête recouverte de ruban adhésif, portant de larges entailles à la gorge et les chiffres « 0 » et « 1 » mystérieusement inscrits sous ses pieds, quelques heures après que ses parents eurent signalé sa disparition.

Mais, bien que Dahbia Benkired ait manifestement suscité les interrogations des enquêteurs en affirmant avoir cru voir en Lola un « fantôme » et que c’est par « peur » de ce « diable en personne » qu’elle avait entouré de scotch la tête de la jeune fille, provoquant son asphyxie, l’expert psychiatre l’ayant examinée pendant sa détention provisoire l’a jugée responsable pénalement. Ecartant, de manière inattendue, toute altération de son discernement et soulignant qu’elle ne souffre « d’aucune maladie psychiatrique relevant de l’autisme, de la schizophrénie, de la paranoïa ou autres ».

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