Son allure joyeusement fonceuse et guerrière, sa détermination à fleur de peau attrapaient l’œil où qu’elle soit. Dans la rue comme sur scène, la danseuse et chorégraphe sud-africaine Dada Masilo irradiait d’un charme puissant. Connue dans le monde entier depuis une quinzaine d’années pour ses relectures engagées, entre contemporain et tradition africaine, de monuments du répertoire, l’artiste est morte dimanche 29 décembre, à l’âge de 39 ans.
Née en 1985, à Soweto, Dada Masilo a grandi à Johannesbug où elle fonde, dès l’âge de 12 ans, un petit groupe de filles baptisé The Peacemakers. Dans la foulée, elle prend ses premiers cours à la Dance Factory. Huit ans plus tard, elle intègre P.A.R.T.S. (Performing Arts Research and Training Studios), école dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker, à Bruxelles. Elle y étudie pendant deux ans puis retourne en Afrique du Sud. Coup sur coup, après avoir créé sa compagnie en 2008, elle chorégraphie des pièces qui vont marquer sa trajectoire, adaptations de mythes dont Roméo et Juliette (2008) et Carmen (2009).
Il vous reste 67.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.