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Deux jours après le passage du cyclone Garance sur l’île de La Réunion, qui a tué quatre personnes, l’heure est au début des travaux de nettoyage et de déblaiement. Les réseaux électriques continuent d’être progressivement remis en route dimanche : « A 13 heures [10 heures, heure de Paris], 50 % des clients privés d’alimentation en électricité ont déjà pu être rétablis », a fait savoir EDF dans un communiqué. Il reste à rétablir la fourniture chez 90 000 clients.

La route du littoral reliant l’ouest au nord de l’île a été rouverte à la circulation à la mi-journée. Construit en partie sur la mer, cet axe majeur de circulation était fermé depuis jeudi soir.

« Même si nous étions préparés, le cyclone a été très puissant », a déclaré le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, dans Le Figaro dimanche. Il a redit que « deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population », avec une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, acheminant 5 tonnes de matériel, ainsi qu’un escadron de gendarmerie, avant lundi, « 100 [membres du] personnel de la Sécurité civile » arrivant de l’Hexagone.

A la suite du passage du cyclone, « brutal et puissant », l’île, qui compte plus de 880 000 personnes, reste « défigurée », selon le préfet. De nombreuses localités ont non seulement été traversées par des vents violents, mais aussi par des coulées de boue provenant des rivières en crue ou des ravines se jetant dans l’océan.

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« Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état : beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés », a alerté dès vendredi le préfet de l’île, Patrice Latron.

Nombre d’habitants expriment leur colère. « Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu ! », lance une habitante de La Colline, un quartier excentré de Saint-Denis difficilement accessible autrement qu’en véhicule tout-terrain, en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue et s’étalant sur quelques centaines de mètres.

Contactée par l’Agence France-Presse, la mairie de Saint-Denis a assuré qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (Fazsoi) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée. Les militaires procèdent au déblayage, au nettoyage et à la sécurisation du quartier.

« Forces de sécurité et de secours, élus, services de l’Etat : la mobilisation est totale », a assuré Emmanuel Macron sur X samedi soir.

Le Monde avec AFP

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