
Au lendemain du déclenchement de la cyberattaque contre La Poste, le parquet de Paris a annoncé, mardi 23 décembre, à l’Agence France-Presse (AFP) l’ouverture d’une enquête « pour des faits d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », confiée à l’unité nationale cyber (UNC) et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
La Poste, qui a déposé plainte mardi, avait assuré lundi qu’aucune donnée sensible n’avait été volée, évoquant un incident de type « déni de service ». Ces attaques informatiques consistent à surcharger des sites Web et des applications par des requêtes ciblées de telle sorte qu’ils ne soient plus accessibles.
Le Monde a consulté sur Telegram la revendication du groupe de hackeurs prorusses NoName057 (16), responsable de multiples attaques visant principalement l’Ukraine, mais aussi ses alliés dont la France. Mais cette revendication n’apporte pas de preuve apportée de leur responsabilité dans l’attaque et ne mentionne que le nom de domaine « lidentite.numerique.laposte.fr » dont l’accès n’était pas perturbé dans l’après-midi, a constaté l’AFP.
Le chercheur en cybersécurité Baptiste Robert a appelé sur son compte X à la prudence quant à cette revendication « tardive », rappelant qu’il était « habituel de voir des revendications opportunistes » par des groupes cherchant la lumière médiatique.
Période intense pour La Poste
L’attaque est survenue au début de la première semaine des fêtes de fin d’année, période la plus dense pour La Poste. Sur les deux derniers mois de l’année, le groupe trie et distribue 180 millions de colis. « La distribution des colis et des courriers s’est déroulée normalement aujourd’hui [mardi] », malgré « ce contexte difficile », a signalé le groupe dans un message envoyé à l’AFP à 19 h 30.
« L’accès à nos services en ligne s’est globalement amélioré dans la journée [mardi], avec une instabilité plus marquée sur Laposte.fr », selon le dernier point de situation de l’entreprise à 19 h 30. Concernant La Banque postale, « des ralentissements » ont pu être observés « dans certaines circonstances », mais les opérations bancaires en bureau de poste ont « normalement fonctionné », a précisé le groupe. Des difficultés demeuraient néanmoins dans « l’accessibilité [des] centres d’appels ».












