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Cuba a accusé, mercredi 30 avril, l’Union européenne (UE) et l’ambassade des Etats-Unis à La Havane d’« ingérence » pour leurs protestations après l’arrestation de deux figures dissidentes.

Mardi, la justice cubaine a révoqué la mesure de liberté conditionnelle accordée en janvier à José Daniel Ferrer, 54 ans, et Felix Navarro, 72 ans, accusés de ne pas avoir respecté leurs obligations pendant leur période probatoire. Les deux hommes avaient été remis en liberté dans le cadre d’un accord négocié avec le Vatican après le retrait de l’île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme par l’ex-président américain Joe Biden, qui prévoyait la libération de 553 prisonniers cubains. Donald Trump a par la suite réinscrit Cuba sur cette liste.

Mercredi, l’UE a demandé dans un communiqué aux autorités cubaines de « revoir cette décision et de libérer toutes les personnes incarcérées pour exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion ». La veille, Washington avait également condamné « le traitement brutal et la détention injuste » de « patriotes cubains ».

« Manque de respect »

La diplomatie cubaine a dénoncé dans un message publié sur X l’« ingérence et le manque de respect de la déclaration de l’UE sur des sujets de souveraineté nationale sur lesquels elle n’a ni droit, ni autorité morale ».

Parallèlement, le directeur des affaires bilatérales Cuba-Etats-Unis du ministère des affaires étrangères cubain, Alejandro Garcia, a accusé l’ambassade américaine à La Havane d’« ingérence » et de « violer les préceptes du droit international » et « la convention de Vienne » sur les relations internationales. « Cuba n’a pas l’obligation de tolérer que l’ambassade des Etats-Unis agisse ouvertement comme un militant antigouvernemental et incite ses citoyens à agir contre leur propre pays et à violer leur régime de liberté conditionnelle », a ajouté le fonctionnaire.

Depuis le début de l’année, le chargé d’affaires américain, Mike Hammer, a rendu visite à plusieurs dissidents dans différentes provinces de l’île. Il a notamment posté sur les réseaux sociaux des photos de ses rencontres avec José Daniel Ferrer et Felix Navarro à leur domicile.

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José Daniel Ferrer, fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (Unpacu) et défenseur de la lutte pacifique en faveur d’un changement démocratique sur l’île, avait été remis en liberté le 16 janvier de la prison de Mar Verde à Santiago de Cuba (est). Il a été incarcéré à nouveau dans cette prison, selon sa famille.

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Felix Navarro avait été remis en liberté le 18 janvier d’une prison de la province de Matanzas (centre). Son épouse a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) ne pas savoir où il était détenu après son arrestation mardi.

Le Monde avec AFP

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