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Histoires Web dimanche, mars 23
Bulletin

Le silence n’était pas une option. Il fallait raconter ce tumulte qui tourmente leur imaginaire et leurs deux pays. Mabrouck Rachedi, Walid Hajar Rachedi et Sarah Ghoula, trois romanciers franco-algériens, n’ont pas hésité à évoquer les tensions diplomatiques sans précédent entre Paris et Alger et la façon dont elles pèsent sur leur travail d’écriture. Une crise exacerbée par l’arrestation, en novembre 2024, de l’auteur binational Boualem Sansal, contre lequel ont été requis dix ans de prison, jeudi 20 mars, pour des propos tenus au média français d’extrême droite Frontières.

Le climat est si crispé que d’autres romanciers – célèbres ou non – partageant cette double appartenance ont préféré décliner les sollicitations du Monde, tiraillés entre lassitude, résignation et peur de représailles. Prendre la parole ? « Trop dangereux » voire « suicidaire », disent-ils. A leurs yeux, la relation franco-algérienne est devenue un sujet embrasé, alimenté par la droite, l’extrême droite et la fachosphère, où se mélangent faits divers, passé colonial et crise migratoire.

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