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Histoires Web lundi, septembre 29
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Dilawar (les personnes présentées par leur seul prénom s’expriment sous le couvert de l’anonymat) ne sait pas où s’asseoir. Son salon exigu adossé à une kitchenette est encombré par un canapé, un bureau, un étendoir à linge et des caisses remplies d’aliments. Il finit par trouver un siège près d’un Velux qui ne laisse filtrer qu’un mince filet de lumière. « Cela fait sept ans que je vis ici avec ma femme et mon fils âgé de 8 ans », glisse l’homme de 54 ans, dont la famille est originaire du Bangladesh. Son fils dort dans une chambre de la taille d’un placard, dont le store est recouvert de moisissure. Le four ne marche plus depuis un an. Une odeur de cannabis flotte dans le couloir, encombré de déchets. « Il y a souvent des trafiquants de drogue en bas de l’immeuble, poursuit-il. La police vient régulièrement. »

Dans l’appartement de Dilawar, 54 ans, à l’Astra House, au cœur d’une zone industrielle de Harlow (Royaume-Uni), le 15 septembre 2025.
Dans l'appartement exiguë de Dilawar et Taslima, les jouets de leur fils, à Harlow (Royaume-Uni), le 15 septembre 2025.

Cet appartement se trouve dans un immeuble de bureaux reconverti en logements, dans une zone industrielle en bordure de Harlow, une cité de l’Essex d’environ 94 000 habitants, située à une heure de Londres. « J’ai grandi à Tower Hamlets, puis j’ai vécu avec l’un de mes frères à Redbridge [deux quartiers londoniens], mais lorsque mon fils est né, il n’y avait plus la place pour nous héberger », dit-il.

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