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L’enfer qu’a vécu Beatriz, une jeune femme de 22 ans atteinte de plusieurs maladies auto-immunes que les autorités du Salvador avaient obligé à donner naissance à un bébé anencéphale, en 2013, n’aura finalement pas la portée qu’espéraient des organisations féministes pour faire avancer la dépénalisation de l’interruption volontaire de la grossesse (IVG) en Amérique latine.

Lire notre reportage : Article réservé à nos abonnés Au Salvador, les femmes vivent dans une « vulnérabilité totale »

Dans une décision rendue publique, vendredi 20 décembre, la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a bien reconnu à Beatriz le statut de victime de violence obstétricale, et a déterminé la responsabilité de l’Etat dans la violation à l’intégrité personnelle, la vie privée, la santé et la protection judiciaire de la jeune femme – morte en 2017 des suites d’un accident de la route –, mais elle s’est limitée à enjoindre au Salvador de mettre en place des protocoles médicaux pour faire face à des situations de grossesses à haut risque.

« La société civile en défense des droits humains espérait une résolution qui fasse jurisprudence dans la région pour dépénaliser l’avortement, au moins dans les cas où la vie de la femme est en danger », souligne Fernanda Diaz, directrice adjointe de l’organisation féministe Ipas, qui rappelle que le Salvador, le Honduras, Haïti, la République dominicaine et le Suriname criminalisent toujours l’IVG, et que d’autres pays de la région, comme le Guatemala ou le Costa Rica, en limitent fortement l’accès.

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