Une semaine après avoir lancé son appel d’offres Safe Place for Science (« un lieu sûr pour la science »), Aix-Marseille Université (AMU) a déjà reçu de nombreuses candidatures. « Une cinquantaine qui arrivent par tous les canaux : mails, réseaux sociaux, mais aussi via nos directeurs de laboratoire qui sont en contact avec des chercheurs aux Etats-Unis », constate Eric Berton, le président d’AMU, « fier que l’initiative rencontre un tel succès ».
Le programme, imaginé dans le sillage du mouvement Stand Up for Science, vise à accueillir sur les sites de l’université provençale des scientifiques empêchés de poursuivre leurs recherches aux Etats-Unis par les mesures prises par Donald Trump. « Il s’agit de donner un asile scientifique à tous ces collègues qui sont freinés, licenciés ou dont les aides ont été coupées. Par solidarité, mais aussi parce que ce qui se passe là-bas impacte notre recherche », complète Eric Berton.
Mardi 11 mars, AMU, qui compte 120 unités de recherche et 80 000 étudiants, a accueilli la première de ces recrues potentielles. Andrea, docteure en épidémiologie de 39 ans, professeure assistante dans une grande université d’Etat du Nord-Est américain, ne souhaite pas qu’on puisse l’identifier. « Parce que je n’ai pas encore eu d’offre officielle ici, mais aussi parce que je voudrais annoncer personnellement mon départ aux étudiants et au postdoctorant dont je suis responsable », explique-t-elle.
Il vous reste 76.1% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.