Il y a la communication politique, ses belles phrases, et la réalité, plus sombre. Le 6 mai, lors d’une conférence de presse, le président des Etats-Unis, Donald Trump, se disait impatient d’accueillir « les fans du monde entier » à l’occasion de la prochaine Coupe du monde de football, que son pays organisera avec le Canada et le Mexique du 11 juin au 19 juillet 2026. Aux côtés du président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, le locataire de la Maison Blanche promettait une « expérience sans accroc », réaffirmant sa joie d’héberger le « plus grand événement sportif de l’histoire ». Même son de cloche, le 23 août, quand le dirigeant MAGA (Make America Great Again, « rendre sa grandeur à l’Amérique ») assurait qu’il serait « très facile » pour les supporteurs d’assister au tournoi.
Les faits semblent pourtant le contredire. Alors que l’immense majorité des rencontres – 78 sur 104 – se dérouleront aux Etats-Unis, la politique migratoire impulsée par Donald Trump depuis son retour dans le bureau Ovale va empêcher une partie du public étranger de se rendre dans le pays. En cause notamment, la mise en place d’un travel ban, instauré le 9 juin, qui interdit l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de 12 pays. C’est le cas des Iraniens, dont la sélection est qualifiée pour son quatrième Mondial de rang. Si des exemptions sont prévues pour les footballeurs et leurs entraîneurs, elles ne devraient pas concerner les autres voyageurs, journalistes et fans.
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