Coupe de France de football : Bourgoin-Jallieu frôle l’exploit face à Reims

Le Stade de Reims a bien failli être le quatrième club de Ligue 1 éliminé par un pensionnaire de division inférieure, lors des huitièmes de finale de la Coupe de France. Dans leur stade Pierre-Rajon, les joueurs de Bourgoin-Jallieu (Isère), un club de National 3 (cinquième division), ont poussé ceux de l’élite jusqu’aux tirs au but, jeudi 6 février, mais ils ont finalement dû céder (0-0, 3 tirs au but à 2).

Le gardien champenois, Alexandre Olliero, qui remplaçait Yehvann Diouf, blessé, a été déterminant dans la séance finale en s’interposant sur les tentatives de Wilson Mendy, Erwan Nordé et Sami Ben Amar. De son côté, le portier isérois, Ronan Jay, héros au tour précédent en repoussant les tirs des Lyonnais Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso, s’est interposé cette fois-ci, devant ceux d’Oumar Diakité et Junya Ito. Insuffisant.

Avant cela, la rencontre, maîtrisée par Reims face à une formation bien organisée et bien préparée, loin d’être amatrice avec des joueurs s’entraînant quotidiennement en journée sous la responsabilité d’un encadrement largement professionnalisé à défaut d’être professionnel, est restée indécise jusqu’au bout.

Une « bouffée d’oxygène » pour Reims

Avant de pousser jusqu’aux tirs au but leurs adversaires, treizièmes de Ligue 1 et dont l’entraîneur, Luka Elsner, a été limogé, lundi, remplacé par Samba Diawara, les Berjalliens, coleaders du groupe I de National 3, avaient éliminé l’Olympique lyonnais au tour précédent et Martigues (Ligue 2, 4-1) lors des trente-deuxièmes de finale.

Les Rémois, qui n’ont plus gagné en championnat depuis le 10 novembre 2024 contre Le Havre (3-0) et vainqueurs aux tirs au but face à Monaco au tour précédent de la Coupe de France, ont toujours été dans l’initiative mais ont manqué de précision dans le geste final et de justesse dans la zone de décision. Ils ont, en outre, perdu Jordan Siebatcheu, recrue du mercato hivernal, qui souffrirait d’une blessure musculaire, selon le staff rémois.

Ainsi, avant les tirs au but, Ronan Jay n’avait été décisif qu’une fois, en s’interposant sur une reprise de Valentin Atangana de la tête, à la réception d’un corner (29^e).

« Nous aurions pu être plus adroits, plus tranchants mais notre équipe est malade », a réagi Samba Diawara. « Elle cherche à reprendre confiance. La qualification sera notre petite bouffée d’oxygène et on va essayer de s’appuyer sur cela », a ajouté l’entraîneur rémois, persuadé que son groupe « peut faire de belles choses ».

Affronter le PSG : « extraordinaire » pour Saint-Brieuc

Au tour suivant, le Stade de Reims ira affronter un autre club de Ligue 1, Angers, à la fin du mois de février. Le tirage au sort des quarts de finale de cette Coupe de France, effectué avant la rencontre, a offert un choc entre l’ogre contre le Petit Poucet : le Paris Saint-Germain (PSG), immense favori de la compétition, jouera contre Saint-Brieuc (Nantional 2), en Bretagne.

« Recevoir le plus grand club français des quinze dernières années, c’est extraordinaire, s’est enthousiasmé l’entraîneur et président-directeur sportif de Saint-Brieuc, Guillaume Allanou. Ce match, on ne le jouera évidemment pas dans notre petit stade, c’est impossible, mais on toquera à la porte de nos voisins bretons pour voir qui peut nous accueillir. »

De son côté, Brest est content d’avoir échappé au PSG, qu’il retrouvera, mardi, en barrage aller de Ligue des champions, et recevra Dunkerque (Ligue 2). Un tirage qui satisfait aussi l’entraîneur parisien Luis Enrique, qui expliquait, jeudi après-midi, ne pas vouloir tomber sur Brest : « Non, non, chaque fois que je joue contre [eux], j’ai beaucoup de travail. J’espère donc qu’on tirera une autre équipe. »

L’AS Cannes (National 2) recevra Guingamp (Ligue 3), qui l’avait déjà éliminé la dernière fois que le club azuréen a joué un quart de finale de Coupe de France, en 2014. L’En Avant s’était alors imposé 2-0 avant d’aller remporter le trophée.