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La politique est souvent adepte du temps court au détriment du temps long. Serait-elle, en Corse, enfin, en phase avec le sens de l’histoire ? Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, en déplacement à Bastia, jeudi 5 juin, a annoncé la création d’un pôle antimafia. Une structure unique en France, a-t-il assuré, qui sera chargée d’enquêter sur les incendies criminels, les extorsions ou les trafics de stupéfiants sur l’île. Les règlements de comptes resteront dans le champ de compétence de la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille, chargée de lutter contre le crime organisé.

Il ne s’agit pas d’une simple réorganisation administrative, a-t-il insisté. C’est une véritable offensive de l’Etat pour reconquérir un territoire perdu de la République au profit d’un phénomène mafieux qui a pris en otage une population et une économie. « C’est un message pour dire que l’Etat n’a pas peur de juger en Corse », a relevé le ministre, qui a souligné « le caractère singulier de l’île et le mal qui peut la ronger ».

S’il a acté l’installation, en Corse, de renforts au parquet comme au siège, il est resté flou sur l’affectation de ceux-ci : « 57 membres du ministère de la justice d’ici à 2027, dont 17 magistrats et des arrivées dès septembre (…) ainsi que des places supplémentaires de prison. » Enfin, il a tenu à rappeler que le « nouveau statut du repenti à l’italienne », adopté dans la loi sur le narcotrafic d’avril, permettait aux candidats d’échapper au « régime carcéral extrêmement difficile mis en place » contre le crime organisé.

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