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Sous le coup d’une procédure de destitution, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été inculpé en tant que « chef » d’une insurrection du fait de sa tentative d’instaurer la loi martiale, ont annoncé les procureurs chargés de l’enquête, dimanche 26 janvier.

Les magistrats ont assorti leur décision d’un ordre de maintien en détention de M. Yoon. Le président sud-coréen a été arrêté la semaine dernière. Son décret de loi martiale n’avait duré que six heures, le 3 décembre, avant d’être rejeté par les députés, mais il a plongé la Corée du Sud dans sa pire crise politique depuis des décennies.

Les enquêteurs anticorruption avaient recommandé la semaine dernière d’inculper Yoon Suk Yeol, qui a été mis en accusation par le Parlement et suspendu de ses fonctions. Yoon Suk Yeol fait l’objet d’une enquête criminelle depuis qu’il est devenu, le 15 janvier, le premier président en exercice à être arrêté. Ses avocats ont demandé aux procureurs de mettre immédiatement un terme à ce qu’ils qualifient de détention illégale.

L’insurrection est l’un des rares chefs d’inculpation pour lesquels le président sud-coréen ne bénéficie pas de l’immunité. Elle est passible d’une peine de prison à perpétuité ou de la peine de mort, bien que la Corée du Sud n’ait procédé à aucune exécution depuis des décennies.

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La Cour suprême doit se prononcer sur sa destitution

Lors d’une audience de la Cour constitutionnelle dans le cadre de son procès en destitution, Yoon Suk Yeol et ses avocats ont fait valoir la semaine dernière qu’il n’avait jamais eu l’intention d’imposer totalement la loi martiale, mais qu’il avait simplement pris ces mesures à titre d’avertissement pour sortir de l’impasse politique.

Parallèlement à la procédure pénale, la Cour suprême déterminera, sous 180 jours, s’il convient de démettre Yoon Suk Yeol ou de rétablir ses pouvoirs présidentiels.

Le Parlement sud-coréen, dirigé par l’opposition, a mis en accusation Yoon Suk Yeol le 14 décembre, faisant de lui le deuxième président conservateur à l’être dans le pays. Le président avait abrogé la loi martiale environ six heures après que les législateurs du principal parti d’opposition, confrontés à des soldats au sein du Parlement, avaient voté contre le décret.

Des soldats équipés de fusils, de gilets pare-balles et d’équipements de vision nocturne ont été vus en train de pénétrer dans le bâtiment du Parlement par des fenêtres brisées au cours de cette confrontation.

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Le Monde avec AFP et Reuters

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