Controverse autour du projet de nommer Boualem Sansal au prix Sakharov

La discorde est acrimonieuse. La mouvance des soutiens de Boualem Sansal, condamné le 1^er juillet en appel à Alger à cinq ans de prison ferme pour, entre autres chefs d’accusation, « atteinte à l’unité nationale », vient de se disloquer au sujet du projet de le présenter à la nomination du prix Sakharov du Parlement européen. Si tous militent pour la libération de l’écrivain franco-algérien, détenu depuis le 16 novembre 2024 dans la foulée de ses propos sur l’appartenance de l’ouest algérien au Maroc, des tensions se manifestent sur le moyen le plus efficace d’y parvenir.

Au-delà de cette controverse tactique, se profile une question plus politique : comment s’accommoder de la forte mobilisation de l’extrême droite française autour de Boualem Sansal érigé en icône de la lutte contre la « dictature algérienne ». En témoigne la décision le 9 septembre du groupe des Patriotes pour l’Europe au Parlement européen, présidé par Jordan Bardella (Rassemblement national), de proposer M. Sansal à la nomination pour le prix Sakharov 2025, célèbre distinction couronnant un défenseur de « la liberté de l’esprit ».

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