Ce fut un choc majeur, durant lequel les familles se retrouvèrent confinées dans des logements parfois exigus, et où les achats de tous les jours, autrefois si simples, tournèrent au casse-tête angoissant. Comment remplir le frigo lorsqu’une partie des commerces ont fermé et que les mesures sanitaires limitent les déplacements ? Comment vaincre la peur des contaminations pour se rendre malgré tout dans les supermarchés ouverts ? Gestes barrières, livraisons, click and collect… Pendant les longs mois de la pandémie de Covid-19 et des confinements de 2020 et 2021, le quotidien et les habitudes de consommation des Français ont été bouleversés.
Cinq ans après, que reste-t-il de cette période si particulière ? Que sont devenus les nouveaux comportements qui émergèrent alors ? Quelque « 55 % des Français considèrent avoir modifié leurs habitudes de consommation depuis », assure Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive, citant les chiffres d’un sondage Toluna Harris Interactive réalisé en décembre 2024 et janvier. La mutation la plus évidente est, bien sûr, la montée en puissance de la vente en ligne. Entre 2019 et 2020, ce marché a bondi, pour atteindre 110,4 milliards d’euros, et même 175,3 milliards d’euros en 2024, d’après les chiffres de la Fédération des entreprises de vente à distance. Si la tendance se poursuit, il pourrait dépasser les 200 milliards d’euros en 2026. En outre, le nombre de transactions par carte sur un téléphone mobile a bondi de 90 % en 2023, après une hausse de 137 % en 2022, pour atteindre 10 % des paiements par carte bancaire.
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