Le matin du mercredi 19 février, Richard Ferrand devait passer un double oral, à très haut risque, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale puis du Sénat, pour convaincre les parlementaires de la légitimité de sa candidature à la présidence du Conseil constitutionnel. Proposée par le président de la République, Emmanuel Macron, en remplacement de Laurent Fabius, cette dernière soulève de sérieux remous, évidemment à gauche mais aussi à droite. On lui reproche en vrac, et dans le désordre, sa proximité évidente avec le chef de l’Etat ; sa faible connaissance du droit public ; l’affaire, prescrite, des Mutuelles de Bretagne, qui lui a valu une mise en examen en 2019 ; ainsi que la nomination de Véronique Malbec au Conseil constitutionnel en 2022, qu’il avait promue en tant que président de l’Assemblée nationale (2018-2022).
Le cas de la magistrate pourrait nourrir des questions, comme cela avait été déjà le cas lors de son audition, le 23 février 2022, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale. A l’époque, les députés s’étaient interrogés sur ce qui avait l’apparence d’un conflit d’intérêts.
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