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Nicolas Mayer-Rossignol presse Olivier Faure de clarifier ses ambitions. Le maire de Rouen, qui affrontera jeudi le premier secrétaire sortant pour prendre la tête du Parti socialiste, a demandé à son concurrent de dire s’il sera candidat à la présidentielle en 2027, dans un courrier dont l’Agence France-Presse (AFP) a eu copie lundi 2 juin.

« Le congrès n’a pas vocation à désigner le candidat à l’élection présidentielle. Ce débat viendra en son temps. Au lendemain des municipales », a répondu dans un communiqué l’eurodéputé Pierre Jouvet, au nom du premier secrétaire, Olivier Faure.

Alors que le second tour du vote des adhérents a lieu jeudi, Nicolas Mayer-Rossignol évoque la « crainte » de « beaucoup de militants » que ce congrès « soit préempté » pour faire de ce vote « la validation de facto d’une ambition présidentielle personnelle ». Il affirme n’avoir pour sa part « pas d’autre ambition » que d’être « un premier secrétaire de mission », avec pour objectif de « remettre le parti au travail ». Mais le maire de Rouen, qui a terminé deuxième du premier tour avec 40,31 % des voix derrière Olivier Faure (42,38 %), estime qu’il reste « une ambiguïté » du côté du premier secrétaire sortant.

« Je te demande au nom des nombreux camarades qui s’interrogent et s’inquiètent, d’être clair à ton tour et de nous dire si tu souhaites, ou non, être candidat à l’élection présidentielle », écrit-il.

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Sommé d’accepter un débat télévisé

Pour Pierre Jouvet, le courant de Nicolas Mayer-Rossignol « pose ce débat, vraisemblablement parce qu’il compte dans ses rangs plusieurs candidats déclarés », a-t-il ajouté. La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, ou le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, ont en effet des ambitions présidentielles.

Mais M. Jouvet note que le vote du premier tour « a tranché la ligne stratégique de notre parti » pour 2027, en validant la ligne d’Olivier Faure et de Boris Vallaud, le troisième candidat, qui « ont proposé de construire un rassemblement de la gauche de Ruffin à Glucksmann, avec une plateforme programmatique commune ».

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« Au lendemain des municipales il faudra alors choisir le profil le plus à même de fédérer au premier et au second tour de la présidentielle », ajoute-t-il, et « déterminer avec nos partenaires les modalités de désignation de cette candidature commune après avoir adopté la plateforme commune ». « Nous espérons que ce sera une ou un socialiste », mais « à nous de faire la démonstration que nous avons le ou la meilleure candidat(e) », remarque-t-il.

Nicolas Mayer-Rossignol enjoint par ailleurs Olivier Faure d’accepter un débat télévisé ou « via les réseaux du parti ». « Tu l’as jusqu’ici esquivé », regrette-t-il. Ce débat « serait pourtant une occasion formidable d’éclairer le choix des militants » et de montrer que le Parti socialiste est une famille politique où l’on réfléchit, où l’on travaille et confronte les idées, poursuit-il.

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« Ce soir comme depuis des mois, tous les soirs, partout en France, Olivier Faure participe et débat aux assemblées générales de sections et de fédérations », a répondu Pierre Jouvet, « au plus près des militants qui sont le cœur de cette campagne ». Enfin, alors que M. Mayer-Rossignol déplore dans son courrier le « refus de mettre en œuvre le vote électronique sécurisé », Pierre Jouvet affirme que ce vote a été « jusqu’ici refusé par une part » du courant de M. Mayer-Rossignol.

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Le Monde avec AFP

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