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Histoires Web vendredi, avril 25
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Bron (Rhône), lundi de Pâques. Une poignée de militants socialistes ont rendez-vous, ce 21 avril, dans la bruine matinale. Ils lancent la bataille pour les élections municipales de 2026 dans un historique bastion socialiste de la banlieue lyonnaise. Et ne semblent pas vraiment préoccupés par les subtilités des contributions internes du Parti socialiste (PS), ces textes dévoilant les différentes lignes politiques en vue du congrès, qui se tiendra à Nancy entre le 13 et le 15 juin, et désignera le prochain secrétaire général.

« Vous voulez savoir ce qui se passe à la mairie ? », interpelle Lucile Morel, en tendant ses tracts aux passants, à l’entrée de la grande place du marché dominée par l’hôtel de ville. A 36 ans, la dynamique conseillère d’opposition a été désignée cheffe de file socialiste en vue des élections municipales. L’objectif est de reprendre le fauteuil à Jérémie Bréaud, élu maire (Les Républicains, LR) de Bron en 2020 avec 194 voix d’avance, également à la tête de la fédération départementale LR et proche de Laurent Wauquiez.

Les socialistes brondillants abordent le débat interne du parti avec distance et une pointe d’inquiétude. « On peut au moins dire que la démocratie est vivace au sein du PS avec cette multiplication des contributions », consent sans enthousiasme Francis Serrano, 71 ans. L’ancien infirmier et dirigeant de club sportif ne cache pas sa crainte : « Le débat c’est bien, le danger c’est de créer d’autres fractures. » A ses côtés, l’ingénieur retraité et conseiller municipal Roger Mazana, 69 ans, « sympathisant depuis cinquante ans et adhérent depuis vingt ans », se veut rassurant : « J’ai connu des congrès bien plus compliqués et tendus où tout le monde se comptait. »

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