Près de quatre heures d’intenses pourparlers à huis clos n’auront pas suffi à faire plier l’Iran, pourtant aux abois. Depuis les salons feutrés de l’hôtel intercontinental de Genève, vendredi 20 juin, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, accompagné de ses collègues britannique, David Lammy, et allemand, Johann Wadephul, ainsi que de Kaja Kallas, la haute représentante de l’Union européenne, ont tout juste « esquissé », selon les mots de M. Barrot, « une solution diplomatique » avec leur homologue iranien Abbas Araghtchi. « Les participants ont tous marqué leur disposition à poursuivre les discussions », a assuré le ministre français au sortir des discussions. Quand ? Mystère.
Le ministre iranien ne s’est pas présenté aux côtés des Européens en fin d’après-midi, préoccupé « face à l’inaction des trois pays quant à la condamnation des actes d’agression du régime sioniste », a-t-il fait savoir dans un communiqué. L’Iran exige, en préalable à toute discussion, un cessez-le-feu. « Si l’agression cesse et que l’agresseur est tenu responsable des crimes commis, l’Iran est prêt à envisager la voie diplomatique », a pointé M. Araghtchi, alors que planait la rumeur de tractations parallèles orchestrées sous la médiation du Qatar avec l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff. « L’Iran ne veut pas parler à l’Europe. Ils veulent nous parler à nous. L’Europe ne va pas pouvoir aider sur ce sujet », a assuré le président américain, quelques heures après la rencontre de Genève, comme pour mieux décrédibiliser l’initiative européenne.
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