Des propos en stéréo. Après la condamnation de Marine Le Pen, lundi 31 mars, à quatre ans de prison dont deux ferme et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, le coordinateur de La France insoumise (LFI) Manuel Bompard a pris « acte » de la décision des juges tout en précisant que son mouvement « n’a jamais eu comme moyen d’action d’utiliser un tribunal pour se débarrasser du Rassemblement national ». Quelques minutes plus tard, sur le réseau social X, Jean-Luc Mélenchon a renchéri au communiqué de LFI : « La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple. » Une déclaration qui fait écho à la foule de critiques venues des rangs de la droite et de l’extrême droite quant à la sentence, et se démarque du reste de la gauche.
Écologistes, socialistes, communistes et anciens « insoumis »… Tous ont applaudi la décision des juges dans le procès dit des assistants parlementaires du FN (Front national, devenu Rassemblement national, RN) et fustigent au passage les propos de Jean-Luc Mélenchon. « Il met en opposition les juges et les peuple, ce qui est un narratif d’extrême droite et de la droite affairiste », dénonce l’ancienne député « insoumise » Raquel Garrido au Monde. Jadis son avocate, elle est aujourd’hui en conflit avec le fondateur de LFI.
Il vous reste 78.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.