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Histoires Web samedi, juin 7
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Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire « Darons Daronnes » sur la parentalité, qui est envoyée tous les mercredis à 18 heures. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à cette newsletter en suivant ce lien.

Plus j’y pense, et plus je me dis qu’une des singularités d’Instagram, c’est de faire entrer des personnalités publiques dans notre intimité. Pas juste comme des vedettes qui font la une sur papier glacé, non. Je me souviens bien sûr de paparazzades historiques – François Hollande sur son scooter, Chirac tout nu sur son balcon de Brégançon, Kate Middleton seins nus sur son balcon encore (mais pas le même), Britney Spears au crâne rasé. C’était un aperçu de leur vie privée, certes, mais cela relevait de l’exceptionnel et c’était arraché à l’intime, puis médiatisé – au sens du recours à un intermédiaire.

Les « gens d’Instagram », c’est un peu différent. Ils sont vraiment avec nous. D’abord, parce qu’ils sont dans notre téléphone, donc là tout le temps. Ensuite, en raison du fonctionnement de l’algorithme de la plateforme de Meta : quand on scrolle sur l’appli, on voit défiler, les unes à la suite des autres, des photos de nos proches, d’inconnus en lien avec nos affinités, de publicités et de personnalités publiques. Tous ces gens apparaissent quotidiennement dans notre vie, dans un effet miroir étrange qui abolit la médiatisation : ils nous montrent leur intimité, parfois triviale, tandis que nous sommes nous-mêmes dans notre salon, dans notre lit, voire dans nos toilettes.

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