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Histoires Web mercredi, avril 2
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Un jour du début janvier 2015, l’écrivain indien de langue tamoule Perumal Murugan eut recours à Facebook pour ce qui allait constituer une première dans l’histoire du monde des lettres : en un « post » sidérant, il annonça son suicide littéraire. « Perumal Murugan l’écrivain est mort », proclama-t-il, « et comme il n’est pas un Dieu, il ne se réincarnera pas. Et comme il ne croit pas en Dieu, il ne croit pas en la réincarnation. Laissez-le en paix ! »

Cet épisode fut ô combien traumatique pour l’écrivain et le laissa « brisé », selon son entourage. Aujourd’hui encore, sa pudeur l’empêche d’aller trop puiser dans le registre des émotions pour l’évoquer. Même si, quand on l’observe, attablé dans une brasserie parisienne du Quartier latin en train de savourer, avec un certain allant, un verre de rouge, il est clair que cet écrivain, désormais considéré comme le porte-flambeau de la littérature tamoule – et l’un des écrivains indiens de premier plan –, est parvenu à surmonter ses tourments. « J’étais écœuré », dit-il simplement, visage bardé d’un éternel sourire.

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