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Histoires Web mardi, avril 1
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Augustin de Romanet, ex-PDG des Aéroports de Paris (ADP), n’est pas près d’oublier le 20 octobre 2014. Cette nuit-là, à 23 h 57, Christophe de Margerie, PDG de Total (TotalEnergies depuis 2021), meurt à Moscou lors du décollage de son avion privé vers Paris. A 4 heures le lendemain matin, le PDG d’ADP saisit son portable : « Je regarde Twitter et je découvre à la fois la mort de Christophe de Margerie et le fait que sa disparition avait un écho mondial. Des articles arrivaient en rafale de tous les pays. C’est là où j’ai vraiment saisi la puissance de Twitter… »

Cette année-là, nombre de grands dirigeants prennent, eux aussi, conscience du potentiel d’expression qui s’ouvre à eux, avec les réseaux sociaux. Dans le contexte actuel, celui d’une parole politique démonétisée, impuissante à changer les choses, où les Français voient les gouvernements se succéder et les chefs de parti garder les yeux rivés sur la présidentielle de 2027, la prise de parole des grands patrons prend, en effet, une force inattendue.

« Les patrons ont compris qu’il ne suffisait pas d’être performant, même si c’est quand même le premier objectif, mais qu’il fallait aussi que leur groupe soit sympathique », analyse Anne Méaux, présidente de l’agence de communication Image 7. Sympathique ? « Cela signifie que l’image de l’entreprise doit se diffuser beaucoup plus largement autour de valeurs et d’engagements. Il faut communiquer, expliquer. Ce n’est plus possible d’être complètement secret, car le secret n’existe plus », précise-t-elle.

Les habits d’acteur de la cité

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