Nouvelle preuve de l’atmosphère fébrile régnant au Rassemblement national (RN), un mois après la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire : l’annonce d’un sondage sur l’élection présidentielle de 2027 a mis en ébullition l’entourage de la cheffe de file en sursis de l’extrême droite. Ce n’est pas le résultat, prometteur pour le RN, qui a ému, mais le format. Testant uniquement la candidature du président du parti, Jordan Bardella, et initié par Hexagone − un think tank financé par le milliardaire libéral-conservateur Pierre-Edouard Stérin –, cette enquête d’opinion de l’Institut français d’opinion publique (IFOP) a été perçue par certains comme une manière de délégitimer l’hypothèse d’une candidature de Marine Le Pen, toujours présentée comme la prétendante naturelle du parti.
Le dimanche 27 avril, dans la soirée, Hexagone publie sur ses réseaux sociaux l’annonce d’une « grande enquête exclusive d’intentions de vote pour la présidentielle de 2027 », forte de 10 000 répondants, proposant des configurations de second tour. Accompagnant l’annonce, un visuel présente 14 personnalités politiques de la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, au président de Reconquête !, Eric Zemmour, situant Jordan Bardella au centre. Mais Marine Le Pen n’y figure pas.
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