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Sur les bords du canal de l’Ourcq, à Pantin (Seine-Saint-Denis), une fanfare habillée en orange accueille les curieux. Le thème de cette soirée du mercredi 30 avril organisée par Fakir, l’ancien journal de François Ruffin : « Comment la gauche va gagner ». Une formule sciemment glissée comme une provocation, tant l’équation est complexe. Gilles Noël, le maire socialiste de Varzy, petite commune de la Nièvre, évoque le basculement de l’ancienne circonscription de François Mitterrand vers l’extrême droite, le député Rassemblement national qui vient « boire des coups » et faire des selfies au café du coin, les chasseurs en deuil au moment de la mort de Jean-Marie Le Pen. Et en tire, un constat : « Chez nous, la gauche elle est partie, elle est tombée dans les oubliettes », se désole-t-il.
Comment sortir de l’ornière ? Alors que la société civile se désespère, les « unionistes », tentent, dans la douleur, de faire avancer l’idée d’une candidature commune pour 2027. Les dîners et autres agapes organisés en secret ces derniers mois semblent porter leurs premiers fruits, au regard des différentes offensives orchestrées ces derniers jours. Le 1er mai, la cheffe de file du parti Les Ecologistes, Marine Tondelier, son homologue socialiste, Olivier Faure, et le député (Picardie debout !, ex-La France insoumise, LFI) de la Somme François Ruffin ont voulu envoyer un signal fort. Ils se sont rendus bras dessus bras dessous à Dunkerque (Nord) soutenir les salariés d’ArcelorMittal, une façon de démontrer que la gauche n’avait pas abandonné le terrain social, qu’elle avait appris de ses erreurs, et qu’elle savait se rassembler. En 2013, la fermeture des hauts-fourneaux de Florange (Moselle) avait été l’un des événements marquants du mandat de l’ancien président de la République François Hollande. « C’est une gauche unie sur du fond », a martelé François Ruffin.
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