Sortie de l’accord de Paris sur le climat, coup de frein à la transition écologique, licenciements massifs de scientifiques, coupes budgétaires dans les agences environnementales, suppression de mentions du changement climatique sur les sites du gouvernement… Depuis l’investiture de Donald Trump, le 20 janvier, chaque jour, ou presque, a connu une attaque de l’administration du 47e président américain contre l’action climatique et les sciences du climat. La croisade du républicain climatosceptique est à la fois méthodique et inédite dans sa brutalité.
« Donald Trump est le président le plus anti-science du climat de l’histoire », juge l’historien des sciences américain Robert Proctor, professeur à l’université Stanford (Californie), qui prévient que les Etats-Unis « entrent dans un âge d’or de l’ignorance ». La climatologue Valérie Masson-Delmotte, ex-coprésidente du groupe 1 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dénonce, quant à elle, de l’« obscurantisme » et une « obstruction sans précédent de l’action climatique », pire que dans les années 1990, quand l’industrie des combustibles fossiles finançait massivement le climatoscepticisme.
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