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Après plusieurs atermoiements, l’acte symbolique aura lieu en septembre. Dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron s’engage : « La France procédera à la pleine reconnaissance de la Palestine comme Etat. » Cette reconnaissance devrait être officialisée en septembre lors d’une Assemblée générale des Nations unies, à New York. Dans sa missive, Emmanuel Macron motive son intention : « Ce faisant, la France voudra apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient. »

Emmanuel Macron avait laissé entendre, au début du mois d’avril, que la France pourrait reconnaître l’Etat de Palestine en juin. « On doit aller vers une reconnaissance [de l’Etat palestinien] et donc, dans les prochains mois, on ira », avait déclaré le président de la République à l’issue d’une visite de deux jours en Egypte, le 8 avril. L’annonce devait initialement être officialisée en juin à l’occasion de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question de Palestine. L’événement avait finalement été annulé quelques heures avant sa tenue alors qu’Israël lançait ses attaques contre l’Iran.

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A ce jour, près de 150 pays reconnaissent l’Etat palestinien. Les derniers à l’avoir fait sont l’Arménie et la Slovénie, en juin 2024, en pleine guerre meurtrière dans la bande de Gaza, lancée par Israël en représailles à l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Un mois plus tôt, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège étaient venus s’ajouter à cette liste, surtout dans le but de relancer le processus de paix sur la base d’une solution à deux Etats.

L’UE reste très divisée sur le sujet. Avant la Suède, en 2014, les rares pays de l’UE à avoir reconnu un Etat palestinien, principalement des Etats de l’ancien bloc soviétique, l’avaient fait avant leur adhésion à l’Union.

Lire la synthèse | Article réservé à nos abonnés L’Espagne, l’Irlande et la Norvège décident de reconnaître ensemble la Palestine comme un Etat

Depuis la création de l’Etat d’Israël, en 1948, les différents mouvements politiques palestiniens ont fait de la création d’un Etat palestinien indépendant l’une de leurs principales revendications. En 1988, la proclamation unilatérale de l’indépendance de la Palestine par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) mène 82 Etats à reconnaître officiellement ce « nouveau pays ». Parmi eux, une majorité de pays d’Afrique et du Moyen-Orient et une partie de ce qui était alors le bloc soviétique.

Neuf pays supplémentaires en 2024

De nombreux autres pays ont suivi progressivement le mouvement, notamment en Amérique du Sud, au début des années 2010 (Brésil, Argentine, Pérou, Uruguay…). Dans le contexte de la guerre menée par Israël à Gaza, qui a fait plus de 55 000 morts, neuf pays supplémentaires ont reconnu l’Etat palestinien, en 2024.

L’Autorité palestinienne se prévaut maintenant de la reconnaissance de la Palestine comme Etat indépendant par 148 pays, soit près de 75 % des 193 Etats membres de l’Organisation des Nations unies (ONU). Pour le moment, aucun pays occidental du G20 n’a franchi le pas. De nombreux pays, comme la France ou le Royaume-Uni, entretiennent des relations diplomatiques avec l’Autorité palestinienne, sans pour autant avoir été jusqu’à reconnaître l’Etat en tant que tel.

En novembre 2012, la Palestine a été admise comme Etat observateur non-membre de l’ONU. Ce statut lui confère le droit d’assister à la plupart des réunions et d’en consulter la documentation, mais ne lui permet pas de voter, de proposer des résolutions ou de postuler à des offices onusiens. En mai 2024, la France avait déjà rappelé à l’ONU à admettre la Palestine comme membre de plein droit.

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Mise à jour le 10 avril 2025 à 14 heures : contrairement à ce qui a été écrit initialement, l’Arménie n’est pas membre de l’Union européenne.

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