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Le cyclone tropical intense Chido a dévasté, le 14 décembre 2024, le tribunal judiciaire de Mamoudzou, comme tant d’autres bâtiments publics. Les deux tiers ont été rendus subitement inutilisables. Mais le fonctionnement de la justice mahoraise n’est toutefois pas paralysé. Le maire de Bouéni, commune de plus de 7 000 habitants située dans le sud de l’île, Mouslim Abdourahaman, l’a constaté à ses dépens. L’élu a été incarcéré, le vendredi 3 janvier, à la prison de Majicavo, a confirmé au Monde le procureur Yann Le Bris.

Cette incarcération est la conséquence d’une décision du tribunal correctionnel de Mamoudzou, prononcée le 10 décembre 2024. Poursuivi pour 19 délits de « favoritisme » et six délits de « prise illégale d’intérêts », l’élu municipal, en poste depuis 2014, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, 50 000 euros d’amende, dix ans d’inéligibilité et d’interdiction d’exercer un emploi dans la fonction publique.

Décision plutôt rarissime, les juges ont prononcé l’exécution provisoire de ces peines en raison de la gravité des faits. Le parquet lui avait délivré une convocation dans la foulée pour la mesure de détention. « L’atteinte au pacte social est considérable », a relevé le tribunal dans son jugement, en parlant d’un « système de clientélisme local » et de « mépris pour les règles assurant la transparence de la dépense publique ». « Dans un département pauvre et fortement dépendant de l’argent public », ajoutent les juges.

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