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Il n’a pas fallu longtemps aux élus du Puy-de-Dôme, de la Haute-Loire, du Cantal, de l’Allier, de la Nièvre et du Cher et, plus largement, aux usagers du train Clermont-Ferrand-Nevers-Paris, pour prendre contact avec le nouveau gouvernement. Dès le 19 septembre, la députée de La France insoumise de la première circonscription du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi, alertait le premier ministre, Michel Barnier, avec six autres parlementaires du Nouveau Front populaire, sur « l’urgence d’agir » pour cette la ligne.

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Le 22 septembre, c’est Delphine Lingemann, la députée MoDem de la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme, qui envoyait un courrier, cosigné par vingt-six parlementaires d’une grande partie de l’échiquier politique, au fraîchement nommé ministre des transports, François Durovray, pour signaler également « la situation problématique » de cet Intercité. Puis la très active porte-parole du collectif des Usagers du train Clermont-Ferrand-Nevers-Paris, Stéphanie Picard, a pris à son tour la plume pour connaître les intentions du nouveau gouvernement.

Si la mobilisation est importante, c’est que le sujet est douloureux. Sur cette ligne de 419 kilomètres, dépassant 1,8 million de passagers par an, le temps de trajet augmente au fil des ans. Il faut compter un peu plus de trois heures pour l’unique aller-retour quotidien sans arrêt et autour de trois heures trente pour les autres. Surtout, les trains accusent des retards à répétition, souvent supérieurs à une heure, voire à trois heures.

Manque de fiabilité

Ce manque de fiabilité « constitue le principal handicap au développement de l’agglomération de Clermont-Ferrand et bien au-delà », assure Patrick Wolff, président de l’association Objectif capitales créée en 2018 en réaction « aux problèmes endémiques » de la ligne, et qui rassemble aujourd’hui une centaine d’adhérents, dont Clermont Auvergne Métropole, le département du Puy-de-Dôme, la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’université Clermont Auvergne et des entreprises comme Michelin dont le siège se situe à Clermont-Ferrand. « Cette ligne de train est une ligne de vie pour la métropole mais les usagers sont souvent obligés de partir la veille pour être sûrs d’honorer leurs rendez-vous parisiens, professionnels ou privés. C’est grave », renchérit Claude Barbin, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Puy-de-Dôme.

En cause, la vétusté du réseau, dont les travaux de modernisation ont sans cesse été décalés devant la promesse non remplie de la mise en place d’une ligne à grande vitesse, et des locomotives et voitures Corail qui ont plus de 40 ans.

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