Citroën prêt à défier Dacia

C’est une mue un peu douloureuse pour l’ego d’un constructeur mais qu’il était devenu indispensable d’accomplir. « Le choix de Citroën est de proposer une gamme de voitures abordables et populaires, directement concurrente de Dacia », assume Thierry Koskas, qui dirige la marque depuis février 2023. Le terme de « low cost » n’est pas prononcé – il ne figure pas davantage dans le vocabulaire de la filiale de Renault –, mais le cap est fixé. Avec l’arrivée, ces derniers mois, de nouveaux modèles disponibles en versions hybride et électrique à des prix serrés, la marque française aura presque entièrement renouvelé son catalogue en l’espace d’un an. De quoi donner du contenu à son nouveau positionnement au sein du groupe Stellantis et tenter d’enrayer un déclin inquiétant.

Dans le prolongement de la commercialisation, en 2024, de la nouvelle C3 dont le tarif débute à 15 240 euros (23 300 euros hors bonus pour la version électrique ë-C3), Citroën introduit, en janvier, le C3 Aircross, un petit SUV qui se veut accessible (19 700 euros en version thermique, 27 400 euros bonus non déduit en électrique). Ces deux modèles fabriqués à Trnava, en Slovaquie, proposent des tarifs en principe non négociables qui se situent au niveau des Dacia Duster ou Jogger et sont facturés quelque 5 000 euros de moins que les Renault et Peugeot comparables. Attendu en fin d’année, le nouveau SUV C5 Aircross ne sera pas donné mais le constructeur promet un positionnement tarifaire « agressif » au regard de la concurrence.

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