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En ce début d’automne, sur une colline dominant la vallée de la Dives, entre Caen et Lisieux, dans le Calvados, le soleil peine à percer, tandis que le vent balaie la plaine voisine. Mais un air de fête résonne là où 6 hectares de vignes, disposées à l’alsacienne (en rangs espacés de 2 mètres), attendent d’être vendangés.
« On finira de ramasser plus tôt qu’hier », indique Hélène Fournet, tentant de faire entendre sa voix dans le karaoké géant – metal, rap et comédies musicales – organisé par ses ouvriers au milieu du raisin. Cette chirurgienne de 37 ans, qui a posé un congé sans solde pour diriger les vendanges, a racheté, avec son mari, Etienne, le domaine des Arpents du Soleil en 2023, pour 2 millions d’euros. Il y a trente ans, un notaire normand avait été l’un des premiers, avec ce domaine, à faire le pari fou de relancer à titre expérimental la viticulture locale. Une culture quasiment disparue depuis la fin du Moyen Age, quand la Normandie était encore une région de vin.
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