Cinq marathons à courir en 2025… ou plus tard

LA LISTE DE LA MATINALE

La beauté de son parcours a fait la réputation du marathon de Paris, dont la 48^e édition se tient dimanche 13 avril. Les 55 000 coureurs attendus s’élanceront, comme le veut la tradition, des Champs-Elysées pour un tracé aux allures de carte postale : le Grand Palais, la cathédrale Notre-Dame, la Conciergerie, la tour Eiffel, les bois de Vincennes et de Boulogne… avec l’Arc de triomphe en récompense après 42,195 kilomètres d’effort. Pour l’occasion, « La Matinale » vous emmène sur les chemins de cinq de ces épreuves.

Le marathon de Tromso, une atmosphère exceptionnelle

Quand ? Le 21 juin.

Le site Internet (en norvégien) : msm.no

Connaissez-vous la « Paris du Nord » ? Depuis 1990, Tromso, la ville de plus de 50 000 habitants la plus septentrionale du monde, accueille chaque année un marathon à l’atmosphère unique : celle du soleil de minuit. Car l’astre du jour ne se couche pas l’été au-delà du cercle polaire arctique (preuve s’il en est que la Terre est ronde, n’en déplaise aux platistes). La course part et revient au cœur de la commune, institution de la pêche et des recherches scientifiques polaires, traverse le pont d’un peu plus de 1 kilomètre de long qui la relie au continent et offre une jolie vue sur le mont Tromsdalstinden plus au sud. Un passage tout près de la très moderne cathédrale arctique dans le quartier de Tromsdalen et c’est le retour vers le centre-ville. Porte de l’Arctique, point de départ des explorations polaires, Tromso est également un lieu intéressant pour découvrir la culture sami du peuple autochtone de la région.

Le marathon du Vercors, le petit nouveau

Quand ? Le 28 juin.

Le site Internet : marathonvercors.com

Il est aussi possible de courir cette année un marathon inédit : celui du Vercors. Attention : avec 550 mètres de dénivelé positif, le parcours s’annonce exigeant et il faudra mériter ses panoramas alpins ! Cette course est la première en Europe à se dérouler entièrement sur route à plus de 1 000 mètres d’altitude. Le tracé, au cœur du plus grand parc naturel régional de France, relie des villages emblématiques de la Résistance, notamment dans l’organisation et le soutien au maquis, tels que Villard-de-Lans, Lans-en-Vercors et Autrans-Méaudre-en-Vercors (Isère), avec un passage que vous ne serez pas près d’oublier par le col de la Croix-Perrin, culminant à 1 218 mètres. Pour la récupération au lendemain de la course, les organisateurs ont prévu deux randonnées : une historique, avec un passage notamment à Valchevrière, village martyr de la seconde guerre mondiale, totalement détruit par l’incendie que les troupes nazies y ont déclenché ; l’autre, gourmande, mettra à l’honneur les produits locaux

Dans les Alpes, le marathon de la Jungfrau, le défi physique

Quand ? Les 5 et 6 septembre.

Le site Internet : jungfrau-marathon.ch/fr/strecke.html

Avis aux amateurs de montagne, c’est « la » course sur laquelle s’aligner. S’étendant sur la distance classique de 42,195 kilomètres, le marathon organisé dans les Alpes suisses démarre à Interlaken pour une arrivée dans la station d’Eigergletscher. Si les dix premiers kilomètres de l’épreuve sont relativement plats le long du lac de Brienz, les choses se corsent à partir du charmant village de Lauterbrunnen, avec la montée vers Wengen et la traversée de la prairie Wengernalp, avec sa vue spectaculaire sur les célèbres sommets de la région – dont le Jungfrau qui donne son nom à la course.

Les dernières bornes conduisent les coureurs le long de la moraine du glacier de l’Eiger jusqu’à la ligne. Au total : un dénivelé positif de… 1 953 mètres ! C’est bien simple, dans l’ouvrage culte The Ultimate Guide to International Marathons (Marathon Pub, 1998), les spécialistes Dennis Craythorn et Rich Hanna désignaient cette course comme « le plus beau marathon du monde ». Près de trente ans plus tard, est-ce toujours vrai ?

Le marathon de Berlin, sur la trace des records du monde

Quand ? Le 21 septembre.

Le site Internet (en anglais) : bmw-berlin-marathon.com/en

C’est une institution dans le monde de la course à pied. Le marathon de Berlin fait partie des six « Majeurs », avec Boston, Chicago, New York (Etats-Unis), Londres et Tokyo – passés à sept cette année avec l’ajout de Sydney (Australie). C’est sur les larges avenues de la capitale allemande que les Kényans Dennis Kimetto, en 2014, puis Eliud Kipchoge, en 2018, ont approché la marque symbolique des deux heures (respectivement en 2 h 2 min 57 s et 2 h 01 min 39 s), avant que leur compatriote Kelvin Kiptum ne l’atteigne en 2023 dans l’Illinois (2 h 0 min 35 s) – mais Chicago c’est loin, et on ne peut pas y aller en train.

L’épreuve de Berlin a été le décor de treize records du monde depuis 1977 ; aucun autre parcours ne fait mieux. La recette ? Un tracé ultraplat, rectiligne et très peu exposé au vent. Niveau sites historiques, vous allez en avoir pour vos efforts : une arrivée à la porte de Brandebourg, symbole de la réunification allemande après la chute du mur en novembre 1989 et de paix – ce qui n’est jamais superflu ; Checkpoint Charlie, le poste-frontière le plus connu de l’époque de la guerre froide ; l’impressionnant Berliner Dom, cathédrale de Berlin, ou encore le Reichstag, qui abrite le Parlement allemand.

Le marathon de Valence, pour la beauté du geste

Quand ? Le 7 décembre.

Le site Internet (en anglais) : valenciaciudaddelrunning.com/en/marathon/maraton/

Sa réputation sportive tient en un mot : roulant. Vous ne trouverez pas de marathon plus plat et plus fluide que celui de la troisième ville d’Espagne, surnommé le « Petit Berlin ». Une invitation à battre des records, a fortiori sachant que les organisateurs offrent 1 million d’euros à quiconque finira la course en établissant la meilleure marque mondiale – ce qui n’est encore jamais arrivé. Leur générosité ne s’arrête pas là. Lors de la précédente édition, à chaque coureur franchissant la ligne, 3 euros avaient été versés dans une cagnotte destinée à la reconstruction des zones sinistrées par les inondations d’octobre 2024.

Pour ce cru 2025, c’est la fondation Unoentrecienmil, qui finance la recherche pour trouver un remède à la leucémie infantile, qui bénéficiera des efforts des participants. Le tracé débute sur la Plaça de la Marato, tout près du pont futuriste de Monteolivete, et se conclut au cœur de la Cité des arts et des sciences, avec sa passerelle de 150 mètres sur l’eau. Le petit plus ? La paella party géante, organisée la veille de la course, à l’Expo 42K de la Feria Valencia, le salon des expositions de la ville.