LA LISTE DE LA MATINALE
Depuis l’invention du cinéma, de nombreux châteaux de l’Hexagone – et les photogéniques parcs et jardins qui les entourent – ont été utilisés pour le tournage de films dits « d’époque ». Les jardins publics, eux, ont souvent servi de cadre à des rencontres, à des démêlés amoureux ou à des projets… maléfiques. Ainsi le marivaudage moderne des Bancs de Paris, d’Erich Rohmer (1995), entre la fontaine Médicis et le cimetière Saint-Vincent, à Montmartre. La conversation apaisante, dans les allées du parc Montsouris, de Corinne Marchand avec un jeune soldat dans Cléo de 5 à 7 (1962), d’Agnès Varda. Le rendez-vous inquiétant, près du kiosque à musique du Luxembourg, de Charles Denner avec Michèle Morgan dans le Landru (1963) de Claude Chabrol. Ou encore la séduction naissante entre la cantatrice et le jeune postier près du grand bassin des Tuileries dans Diva (1981), de Jean-Jacques Beineix.
Des jardins à visiter sur grand écran, donc, mais aussi in situ, pour pouvoir découvrir que les jardins de Chantilly, pour les besoins d’un tournage, ont pu être remplacés par ceux de Vaux-le-Vicomte, et le Grand Canal de Versailles par celui de… Sceaux. Déjà, en 1952, certaines scènes nocturnes du Salaire de la peur, d’Henri-Georges Clouzot, avaient été tournées dans la Bambouseraie d’Anduze, dans les Cévennes, et non pas… au Guatemala.
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