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L’alerte avait été donnée dès le début de la crise par les professionnels de santé. En pleine pandémie de Covid-19, une « bombe à retardement » venait de frapper la jeunesse. Toute une jeune génération abîmée par un isolement dont les conséquences se feraient sentir sur le long terme.

Depuis, la vague épidémique a reflué, mais une autre n’est pas retombée : celle des troubles psychologiques qui ont particulièrement touché la « génération Covid ». « Ce moment de bouleversement a surgi à une étape cruciale de leur construction psychique, et cela a laissé des traces », souligne l’épidémiologiste Mélissa Macalli, qui conduit des enquêtes sur la santé mentale des étudiants à l’université de Bordeaux.

Que s’est-il passé durant les cinq années qui ont suivi le confinement ? Le Monde a recontacté les jeunes interrogés pendant la pandémie, pour qu’ils racontent le chemin parcouru depuis mars 2020. Une « parenthèse » pour certains, une « étape charnière » pour d’autres… Pour tous un moment qui a modifié leur manière d’appréhender le monde et leurs désirs pour l’avenir.

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C’est bien du côté de la santé psychique que les séquelles sont d’abord les plus visibles. « La forte dégradation de la santé mentale des jeunes s’est maintenue même à distance de la crise, et nous ne sommes pas revenus aux chiffres d’avant l’épidémie », s’alarme Mélissa Macalli. Selon la dernière étude qu’elle a menée à l’université de Bordeaux, publiée en 2024, 41 % des étudiants présentent des symptômes dépressifs, contre 26 % avant la crise sanitaire. Chez les 12-25 ans de manière générale, la consommation de psychotropes, notamment d’antidépresseurs, s’est envolée (+ 18 % depuis 2019, indique l’Assurance-maladie).

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