Certains s’en souviennent comme d’une parenthèse bienvenue. Celle d’un repli sur le foyer où, confinement oblige, le télétravail a évité des heures d’allers-retours au bureau, voire, pour les plus chanceux, qui ont pu s’éloigner des villes, a permis de faire des visios au vert, depuis la campagne. D’autres gardent un souvenir douloureux de ces longs mois où il fallut jongler entre vie familiale et contraintes professionnelles dans un logement exigu. Où cet effacement des frontières fut source de souffrance, et parfois l’est toujours, en particulier pour les mères.
La parenthèse du Covid-19 laisse derrière elle un monde du travail métamorphosé. « On a découvert que le télétravail était possible, alors qu’on ne l’imaginait pas avant », constate Audrey Richard, présidente de l’Association nationale des DRH. Il est entré dans les mœurs : un salarié du privé sur cinq (22,4 %) faisait du télétravail au deuxième trimestre 2024, selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiés en mars, tandis que 4 % des accords d’entreprise abordaient ce thème en 2022, alors qu’ils en représentaient moins de 1 % en 2017.
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