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Malgré leur écrasante supériorité numérique et matérielle, les forces russes ne sont pas parvenues à prendre un ascendant décisif sur l’armée ukrainienne, au cours de cette troisième année d’une guerre d’usure qui s’est achevée alors que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, semble avoir accéléré les tractations en vue d’une résolution du conflit.
Et ce, encore plus depuis le mercredi 12 février, quand le nouveau président des Etats-Unis s’est longuement entretenu avec son homologue russe, Vladimir Poutine, et qu’ils sont convenus de lancer des négociations « immédiates » de paix, en l’absence de l’Ukraine et de ses alliés européens. A l’issue de pourparlers en Arabie saoudite avec les Russes, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a cependant affirmé que tout le monde devrait avoir sa place à la table des discussions, y compris Kiev et l’Union européenne.
Si la progression russe a été continue dans le Donbass, elle reste lente et coûteuse. Entre le 24 février 2024 et la fin du mois de janvier 2025, l’armée russe s’est, certes, emparée de 4 666 kilomètres carrés, selon les calculs de l’Institute for the Study of War, situé à Washington, mais aucune de ses percées n’a été suffisante pour entraîner un quelconque effondrement du dispositif défensif ukrainien. Seules quatre villes de taille moyenne sont tombées entre ses mains. A ce rythme, il lui faudrait encore un peu plus de deux ans pour s’emparer de l’intégralité de l’oblast de Donetsk, première de ses priorités, en supposant qu’elle prenne les grandes zones urbaines aussi facilement que les petites et que les Ukrainiens ne mènent pas de contre-attaques d’ampleur, d’après le cercle de réflexion américain.
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