Meilleures Actions
Histoires Web lundi, février 3
Bulletin

« La faute de l’Etat est constituée dès l’origine, lors de l’autorisation provisoire de vente du produit en 1972 » : devant la justice administrative, l’avis du rapporteur public pèse, et dans le scandale du chlordécone, ce pesticide légalisé dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe de 1972 à 1993 en dépit de sa dangerosité, ses conclusions, exprimées lundi 3 février, accablent l’Etat. De quoi satisfaire les 1 286 plaignants et les trois associations au nom desquels les avocats ont plaidé.

La toxicité à court et à long terme du chlordécone – commercialisé sous le nom de Kepone, Curlone ou Musalone au fil des années – avait été soulignée dès 1969 par un comité du ministère de l’agriculture, comme l’a rappelé, en 2019, la commission d’enquête présidée par les députés Serge Letchimy (Martinique) et Justine Benin (Guadeloupe) à l’Assemblée nationale. Lundi, la rapporteure publique de la juridiction administrative a insisté sur ce point de départ, avant d’égrener les carences fautives de l’Etat, déjà partiellement admises en première instance.

Il vous reste 78.19% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.