Avec le recul, elle estime que ça aurait pu être pire. Après tout, il y a quelque chose d’un peu kamikaze à demander à des « ex », qu’on a trahis parfois, d’esquisser un portrait de soi et de ce qu’on a vécu. Ce, même si Chloé Barreau a gardé un lien amical avec la grande majorité d’entre eux. La réalisatrice n’a essuyé qu’un refus au cours de la préparation de son documentaire Fragments d’un parcours amoureux, mais ce long-métrage qui retrace sa vie sentimentale sur plus de deux décennies entre la France et l’Italie lui a permis de renouer le lien rompu avec cette personne. « Récupérer la relation, c’était plus important que le film », confie-t-elle quand on la rencontre, fin mai, dans les locaux du Monde.
Bien sûr, quand elle a vu les rushes tournés – Chloé Barreau s’est refusée à assister aux entretiens, mais elle a défini ou validé tous les cadrages –, elle aurait bien corrigé certains récits qu’elle juge « discutables », précisé quelques détails qu’elle trouve injustes pour elle, mais sa vérité n’avait finalement pas de place dans son film. Seule comptait la leur. « On a tendance à penser que je leur ai tous brisé le cœur. En réalité, si on regarde les faits, ils m’ont presque tous quittée », précise néanmoins celle qui revendique le fait de n’avoir jamais ressenti de désamour à leur égard.
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