Attention, adolescents s’abstenir ! Le jeûne intermittent, dont les effets bénéfiques sont de plus en plus vantés, serait à proscrire chez les enfants et les adolescents. Cette pratique, qui fait alterner les périodes d’alimentation et de jeûne, sur un rythme journalier ou horaire (8 heures-16 heures, par exemple), aurait un effet délétère sur les cellules pancréatiques et serait, in fine, facteur de diabète de type 1.
C’est du moins le cas chez les souris, selon une étude publiée vendredi 14 février dans la revue Cell Reports. Les chercheurs de l’Institut du diabète et du cancer à l’Helmholtz Center de Munich (Allemagne) ont évalué les effets d’une alternance d’un jour de jeûne et de deux jours d’alimentation chez des souris âgées de 2 mois, 8 mois et 18 mois, ce qui correspondrait chez les humains aux tranches d’âge respectives des 15-20 ans, 30-40 ans et 60-70 ans.
L’impact de ce stress alimentaire se révèle très variable selon la durée et l’âge des sujets. La première expérience a étudié des souris soumises à un jeûne intermittent pendant cinq semaines, comparées à des groupes témoins. Cela a amélioré l’« homéostasie du glucose dans tous les groupes d’âge sans altérer la fonction et la morphologie des îlots de Langerhans », notent Leonardo Matta et ses collègues. Autrement dit, le fonctionnement des cellules bêta du pancréas, chargées de produire, dans les îlots de Langerhans, l’insuline et, partant, la régulation des sucres dans le sang par ses effets hypoglycémiants. La perte de poids observée chez ces rongeurs n’a pas provoqué de dégâts collatéraux, au moins sur ce plan.
Il vous reste 63.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.